Sous-mariniers La Créole

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C'est reparti !

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Comme demandé, il n'y aura pas de suite. Aux membres de me faire parvenir leurs articles et/ou photos. Merci !

 

29 octobre 2020 date exécrable. C'est reparti pour une mission d'un minimum de quatre semaines. C'est le retour des autorisations de sorties, du confinement et des achats de pâtes et de PQ en quantités industrielles.  Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Vous donner un petit moment de lecture quotidien avec un bouquin qui date déjà de plus de vingt ans. Ouhaip ! Pourquoi pas. J'utiliserai le titre d'origine : Les aventures nucléaires d'Henry Gasther ; sous-titre : On veut voler la dissuasion nucléaire française.

 

Les aventures nucléaires d'Henry Gasther

 

Les personnages et les évènements relatés dans ce roman sont tous inventés et issus de la seule imagination de l'auteur. Ils n'ont aucun rapport avec la réalité (quoique !) et c'est très, très bien comme ça !

 

Protocole

 

Je me présente, je m'appelle Henry Gasther. D'aucuns diront de moi que je suis bien sous tous rapports. Ils omettent une chose, mon seul défaut : Je les crois sincèrement. Mais foin de tout cela, chers amis ! Passons si vous le voulez bien à la traditionnelle et néanmoins nécessaire description du héros.

 

Il est reconnu par les plus hautes autorités scientifiques internationales que Dame nature a œuvré de façon forte exceptionnelle lors de mon chantier. Sans vouloir heurter la susceptibilité de mes congénères dont, parmi tant d'autres, la vôtre honorable lecteur, il me faut bien avouer que je possède une tête, deux bras, deux jambes et ce qu'il faut entre afin que mes parents n'aient pas eu à me chausser de bleu pour que l'on sache que j'en sois un. Somme toute, je suis un homme hors du commun si vous me permettez l'apophtegme.

Ma mère, tout au long de sa grossesse, a mangé une quantité phénoménale de poisson frais, ce qui fait qu'aujourd'hui je suis équipé d'une mémoire de compétition à faire pâlir un supercalculateur Cray.

De plus, mon quotient intellectuel est supérieur au votre d'au moins deux degrés sur l'échelle de la bêtise humaine. Certes il n'a pas de mérite ; moi non plus d'ailleurs.

Et encore mieux, alléchantes dames et abominables damoiseaux, un élément primordial qui ne gâche absolument rien à ce merveilleux tableau est que de surcroît je suis extrêmement sympathique...

Que vous dire de plus avant que vous ne fussiez lassé par cette nécessaire mais ô combien remarquable présentation de la personne qui va d'ici peu prendre une importance exceptionnelle dans votre vie. Que dire donc qui pourrait tout résumer, regrouper l'essentiel et éliminer le superflu ? Comment pourrai-je donc me traduire ? Sinon en vous rapportant ce que colporte à mon sujet :

 

- C'est un homme parfait Madame ! L'Homme avec un grand H !

 

🔆

 

Vous êtes toujours là ? Parfait, quel courage ! J’ai eu peur un instant que vous ayez abandonné. Je peux bien vous l’avouer à présent puisque nous sommes entre amis, lorsque j’ai relu ces premières lignes, je me suis endormi à la septième phrase.

Passons donc à des choses beaucoup plus intéressantes.

 

Dans la vie quotidienne, vous l’admettrez aisément, la météo joue un rôle prépondérant. Il n’est qu’à écouter madame Machepruche et demoiselle Dufuroncle le samedi matin sur la place du marché. Occupées qu’elles sont à papoter à loisir au sujet du temps.

 

- C’est que la température est bien fraiche pour un matin de printemps mais si douce pour ce moi joli mois de décembre comme on n’en a pas vu un depuis la guerre !

 

C’est aussi la discussion sur la forme et la couleur de ce gros nuage qui arrive de là-bas, de chez les autres. Hé bien sachez que si le vent venait à le pousser vers l’ouest ce gros nuage nous amènerait la pluie. Voui madame !

 

Partant de ce constat, je voulus devenir ingénieur météorologiste au sein de cette noble institution qu’est le haras national des grenouilles à échelles barométriques polyvalentes. Mais le destin est parfois espiègle et un tantinet coquin. Le jour de l’examen de fin d’études. Au terme d’un mois de juin somptueux. Un de ces merveilleux mois de juin au cours desquels fleurissent dans nos villes ébahies les minijupes affriolantes des jeunes filles insouciantes. Une pluie verglaçante mit tous mes espoirs d’une vie de météorologue dans le fossé. Ma voiture, une deux cent cinq GTI rouge Ferrari était si cabossée que les pompiers ont dû m’en extraire aux forceps. C’est bien simple, en voyant l’état de ma caisse, les sauveteurs écarlates ont demandé en urgence à faire un stage de manipulation d’ouvre-boites chez William Saurin avant de découper la tôle complètement froissée de ma de ma très chère voiture.

Cet évènement fracassant à plus d’un titre m’a valu quelques mois de repos forcé dans un merveilleux établissement hospitalier de la région parisienne.

Je me souviens très nettement des jolis lambeaux de peinture jaunâtre qui pendaient du plafond en formes de volutes arachnéennes ornées de quelques chiures de mouches judicieusement disposée sur les bords. Je me souviens également, et avec exactitude, des magnifiques arabesques formées par les fissures murales qui laissaient malicieusement passer les ardents rayons du soleil d’été. Cela créait ainsi d’étonnants jeux d’ombres et de lumières sur les parois merveilleusement dégueulasses de ma chambre. Je me rappelle tout autant la douce odeur d’excrément en phase terminale de décomposition qui flottait dans l’air chargé d’éther, c’était super !

Puis il y avait ces râles incessants des vieillards séniles dans le mouroir d’en face, de l’autre côté du couloir. A regrets ils quittaient petit à petit leur pitoyable existence terrestre pour une vie immatérielle de compétition.

Et enfin, mes chaires se ressentent encore aujourd’hui des soins délicats prodigués par la fabuleuse infirmière super-chef de la section des polytraumatisés de la route. Laquelle adjudante devait bien peser dans les cent quatre-vingts kilos. J’appris plus tard qu’elle avait battu à trois reprises le très fameux Battling Joe, ce superbe athlète dix fois champion du monde de catch à la régulière.

C’est là, dans ce décor infâme et sordide qu’il est venu soi-même en personne pour me parler la toute première fois. Jamais de la vie j’aurai songé voir de si près un aussi grand personnage. Aujourd’hui encore je me demande quelle fût la raison pour laquelle il m’a choisi. Rien dans mon passé hormis mes exceptionnelles qualités ne prédisposait à cette rencontre. Quoique ! En y réfléchissant bien…

Bref ! Cet évènement a contribué en ce beau matin d’automne à faire de mon humble personne un homme de l’ombre. Le terme est un peu fort, je vous le concède bien volontiers. Aussi vais-je sans plus tarder arrondir les angles.

Dans les faits, je suis parfois chargé d’enquêtes par le sous-secrétaire d’état aux affaires spéciales du bureau sept de la rue des Gratignoles à Paris. Je suis donc ce que l’on pourrait qualifier de type lambda, voir epsilon qui travaille pour l’Etat sans pour autant être fonctionnaire. La responsabilité de celui-ci, bien évidemment, ne saurait-être mis en cause par une quelconque de mes actions. Statut ou état non officialisé au bas d’un contrat aussi insignifiant eusse put-il être que je résumerai par l’idiotisme de sous-marin !

A dire vrai, le terme est on ne peut plus adéquat !

 

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30/10/2020
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