Sous-mariniers La Créole

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Coronavirus story part three !

 

Phase III, jour 3 et 1er jour de ma nouvelle vie. Jusque-là tout va bien ?

 

Yes ! Joie, bonheur, bacchanales en vue. Youpiiii aujourd’hui c’est la Saint Patrick donc je ne tiens plus en place. Comme des envies de guiness, de ballades irlandaises, d'écouter Mairéad Ní Mhaonaigh, Christy Moore ou The Chieftains dans la magnifique O'Sullivan's March. Regarder avec envie les Irish Celtic, Riverdance ou me pâmer devant les filles d’Avalon Celtic Dances tout ça avec un verre de Redbreast 15 ans d’âge sans glace bien évidemment. Du coup, je suis tout excité.

Comme d’habitude j’allume la radio. Flutem, crotem, merdicum (oui j’ai fait 2 ans de latin !) je n’aurai pas du. Ô rage ! Ô désespoir ! Ô coronavirus ennemi ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette pandémie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux retraités Que pour voir en un jour flétrir tant de confinés ?

J’écrase le bouton de ma radio et m’en vais mettre un vinyle sur ma platine. Les reines de la soul (Bah ? Comment vous le savez ?). Petit coup de téléphone parce que y’en a des qui vont au travail alors que c’est la big galère pour s’y rendre. Comme d’habitude dès qu’il s’agit d’arrêter le boulot la SNCF a toujours une longueur d’avance.

Mais c’est l’heure. Il faut que j’aille en repérage. Je me déguise en mode furtif et hop ! Un pas sur le côté… et je vais de côté. Un pas sur le côté et je vais de l’autre côté de telle sorte que j’avance mais pas tout droit. Comme ça je limite le risque de collision frontale. De toute façon je ne croise personne. La boulangerie est ouverte. Magnifique ! Il y a du pain donc je prends une baguette. Pour rigoler et avec mon plus grand sourire (Le N°32bis avec vue sur les prémolaires) je lui demande si elle a du papier toilette. Oui me répond-elle, des paquets de 3. Mon visage à ce moment là devait être bizarre, très très bizarre car j’ai senti comme une angoisse lui traverser l’esprit. Je n’ai pas su quoi lui dire et je suis sorti. Ces derniers temps j’ai comme l’impression de vivre dans un univers parallèle. Je continue mon chemin en oubliant complètement ma tactique du pas de côté et paf ! Le chien (non pô pif !). Heureusement que ce n’étais pas un con-finé. Je l’ai échappé bel. Mais que vois-je 100 m plus loin ? Hé bien c’est la pharmacie. Tout est bien organisé dans cette pharmacie. 3 mètres entre chaque client, 1 file de chaque côté pour les entrants et la file du milieu pour les sortants. Les pharmaciennes et le pharmacien en tenues de cosmonautes. Tout bien je vous dis. Sauf que dehors les gens sont glutinés, une dizaine que plus glutinés que ça, ça serait atteinte à la pudeur (Hé crotte ! si j’ai envie d’écrire glutiné, j’écris glutiné. Tiens ! toi qui rouspète, je te donne un ‘ag’ et t’en feras ce que tu voudras ! Non mais !) Si à Marvejols on avait volé tous les dentiers des vieils gens (J’ais vos dents ! NDLR) ici quelqu’un a certainement dû subtiliser les cerveaux. De toute façon j’y vais pas à la pharmacie. Avant de rentrer dans mon home sweet home. Bon, non pas sweet parce que ma chérie n’est pas là donc simplement mon heaume ! Oh toi le lecteur taquin : on se calme ! Donc avant de rentrer je décide de me rendre à la réserve aux cons histoire de satisfaire ma curiosité. J’approche du supermarché tout doucement en évitant de faire crisser les cailloux sous les semelles de mes bouboutins (là j’ai bien écrit, c’est toi qui a mal lu !). Lentement j’avance. Faudrait pas que je les effraie. T’as déjà vu une envolé de conniosés apeuré toi ? ça dévaste tout sur son passage. L’ultime plaie d’Egypte que c’est ! C’est dingue ! Ce n’est pas possible ! Je suis certain qu’il y en a des qui vivent dedans. Un monde parallèle où pour le 3ème jour consécutif les pâtes et le PQ sont les denrées essentielles de l’humanité.

Alors je m’en vais parler à la lune mais la lune ne le sait pas donc je parle en l’air (m’en fou, je suis seul ils sont tous au super U et à la pharmacie). C’est kafkaïen cette histoire ou schizophrénique. Enfin bref un truc dans le genre.

Après je suis rentré. Lavage des mains. Bise à ma chérie (sa photo bien sûr) et un bon vieux Paint it black pour se remonter le moral.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres et que la force soit avec vous !

 

 



18/03/2020
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