Sous-mariniers La Créole

Sous-mariniers La Créole

A la recherche du CHAULIAGUET une bête sous-marine du Gévaudan

 

En ce jour nous nous étions mis à plusieurs pour aller débusquer la bête. Partant de plusieurs points du Languedoc-Roussillon afin de ne pas éveiller les soupçons de l’animal nous avons pris la route de bonne heure et malgré tout de bonne humeur. Le temps était avec nous, légère fraicheur matinale, ciel bleu, vent nul et soleil pimpant devaient nous accompagner tout au long de notre chemin. Pas le temps d’angoisser dans l’automobile genre "batmobile" du Président, il fallait affiner notre stratégie pour débusquer le sous-marinier du Gévaudan. Nous avalâmes fièrement les kilomètres conscients que bientôt il nous faudrait faire face à la bête.

Bientôt les petites routes mystérieuses remplacèrent le long ruban d’asphalte de l’autoroute et à chaque virage qui montait vers notre destination nous nous attendions à voir surgir l’animal. Que nenni ! A peine arrivé au panneau Saint Chély d’Apcher c’est une petite voix venue de l’arrière du véhicule qui nous fit sursauter… Moi pas beaucoup mais il en fut tout autre pour notre Président « Tiens c’est là qu’habitait Sergeou mon premier petit copain avec qui l’été venu je faisais de la luge au milieu des vaches ! » Notre weekend s’annonçait donc des plus intéressant même si not’ Président demeura coi devant cette remarque.

Enfin l’hôtel du Lion d’Or nous présente sa façade sympathique. Un rapide regard alentour nous indique que quelques-uns de nos camarades sont déjà arrivés. La bête est-elle dans les environs ? Courageusement nous poussâmes la porte de l’établissement et l’animal nous accueillît un franc sourire aux lèvres. La première sortie de l’année de l’Amicale La Créole pouvait alors commencer et ce fût un très grand cru. Petit à petit, la troupe se format et le groupe fut enfin au complet. Les rires commencèrent alors à déjà fuser. Dans la salle de l’hôtel/restaurant qui nous était réservée une belle surprise

imaginée par notre ami Daniel nous attendait, une superbe exposition de maquettes avec de magnifiques pièces plutôt rares. A peine le temps de prendre possession de nos bannettes et ce fut la visite commentée de la ville par Daniel le régional de l’étape. Jean-Joël se demandait s’il tomberait nez à nez avec Sergeou ! Bast, point de Sergeou mais de belles demeures en granit, une église avec de merveilleux vitraux et un trésor. Un calme et une quiétude bien apaisantes. Bientôt les estomacs se rappelèrent à nos bons souvenirs et le cri de l’apéro se fit entendre.

  

Comment dire… Parfois il faut du temps pour que tous soient à l’aise. Aujourd’hui ce n’est pas le cas, ça démarre au quart de tour. Les blagues et les vannes fusent immédiatement. Tout le monde est dans une forme olympique. L’apéritif précède un gargantuesque plateau de charcuteries où le zizi de Sergeou pend lamentablement (dixit Jean-Joël) puis c’est l’aligot et 

les chants. Mais oui déjà, dès le premier déjeuner les chants fusent pour la plus grande joie de notre hôtesse et je dois bien l’avouer pour la nôtre également. La directrice de l’hôtel ne veut plus nous quitter. Une ambiance telle que celle-là, elle n’en a jamais connu et nous n’étions qu’une petite quinzaine ! Nous alternons blagues et histoires salaces et chants de marins sans répit. Quelqu’un à mis 1 € dans le nourrain et la machine est lancée. Elle ne s’arrêtera pas jusqu’au départ.

  

L’après-midi fût consacré à la visite du musée de la métallurgie qui jouxte l’usine locale d’Arcelor-Mittal. 

L’association De la Terre à l’Acier nous a fait découvrir ce patrimoine industriel de Saint Chély d’Apcher à travers du matériel ancien, de photos et de témoignages. Pour quelques-uns d’entre nous la rencontre avec des outils employés aux arpètes à St Mandrier ou à l’école des électriciens de Querqueville fut une grande émotion.

 

Retour à l’hôtel pour le repas du soir. A l’heure de l’apéro Robert a dégainé des bocaux de sa propre préparation. Du pain de campagne, du pâté de cerf et du pâté de sanglier accompagneront donc un kir juste comme il faut. Cette dégustation est un ravissement pour les papilles. Nous sortons les fesses des fauteuils qui jusque-là les avaient accueillis pour passer à table. On ne saura jamais qui a appuyé sur le bouton mais à peine assis Robert (qu’on surnomme Fernand !) y va de sa blagounette, Jean-Joël embraye (mais il n’a jamais débrayé en fait !), Roger se réveille, Patrick a l’harmonica qui le démange, Daniel est aux anges, Paul est éclaté et Michel est heureux de nous avoir rejoins pour cette journée, Antoine rie aux éclats et les Dames ont honte ! Un consommé de potirons précède une truite (désarêtée) et ses petits légumes. Et les chants reprennent, les histoires de revr (prononcer rère en breton) repartent de plus bel. Nous sommes au moins cinquante pour mettre autant d’ambiance ! Bientôt minuit et il nous faudra dormir une heure de moins pour cause de changement d’heure. On notera à ce moment là une légère confusion dans l’esprit du secrétaire au sujet du digicode. Bon pô grave personne ne couchera dehors.

Le dimanche est là et c’est le petit déjeuner qui démarre cette journée. Notre hôtesse à sortie ses confitures maison et se met en quatre pour nous faire plaisir. Fruits dont une pomme, yahourt, pain frais… et plus encore. Elle nous a adopté et fait preuve d’une gentillesse non travestie.

Aujourd’hui c’est la visite au Mont-Mouchet. Nous prenons donc la route au travers des forêts de pins pour grimper à 1497 mètres dans le massif de la Margeride. La neige est encore présente à cet endroit haut lieu de la résistance et du maquis.  Le paysage est magnifique, le soleil darde ses rayons et le ciel bleu reste immaculé.

Puis c’est la visite de La Tour d’Apcher. Dans un hameau du 15ème siècle nous découvrons les fouilles d’un château médiéval superbement mis en valeur puis la Tour et enfin une superbe chapelle. Le lieu surplombe une vaste vallée qui nous offre un spectacle somptueux. Sur la route du retour nous nous arrêterons pour contempler dans un camaïeu de verdure le spectacle du viaduc de Garabit derrière lequel les monts du Cantal nous présentent leurs sommets enneigés. C’est bô ! Arrive la pépite, la visite du village du Malzieu-ville en Margeride et Gévaudan. La Perle de la Vallée : c'est ainsi que l'on nommait autrefois le bourg médiéval du Malzieu, posé sur les rives de la Truyère, au cœur du légendaire pays de Gévaudan. Et c’est mérité !

 

Ça y est, les estomacs se réveillent, il nous faut rentrer à l’hôtel.

Apéritif léger (certains conduisent), salade de crudité (asperges vertes fraîches, avocat en pièce mais pelé…), un bourguignon de bœuf d’Aubrac (wouarrfff !) et coupetade en dessert. Et devinez quoi ??? Re-chants, re-blagounettes, re-histoires paillardes, re-rires.

Le temps du départ est arrivé. Nous avons bien profité du sous-marinier du Gévaudan et c’est regonflé à bloc d’une amitié revitalisée comme jamais que nous prenons la route du retour.

 

Il est des moments comme ça où la grâce nous touche. Indiscutablement cette escapade en Margeride en fait partie.

 

Soulignons également la qualité de l’accueil au Lion d’Or et la gentillesse naturelle de nos hôtes.

 

 

 Psssstttttt ! L'album photos est en ligne sur ce blog !

 

 



02/04/2019
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