Sous-mariniers La Créole

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THE CONFING DEAD - saison 2 - épisode 13 -

The Confing Dead – Saison 2 – Episode 13 – Jusque-là tout va bien !

 

Aujourd’hui j’ai joué à cache-cache, j’ai réalisé une cascade et j’ai risqué ma vie.


En ce beau matin de pâques, je suis parti dans mes vignes. Comme d’habitude il fait beau (ça devient lassant non ? Jeuuuu rigole !).
Aujourd’hui, donc, j’envisage un tracé protocolaire. Rester entre 900 et 1000 mètres autour de mon domicile.
Ce défi n’est pas simple à réaliser et très rapidement j’ai une alerte car j’ai franchi la barre des 1500 mètres. Pas trop grave me dis-je in petto dans ma cabessa de broussard. Brusquement une autre alarme retenti dans mes lunettes bioniques. A 300 mètres j’aperçois un binôme gendarmesque qui contrôle un quidam équipé d’un chien à quatre pattes. Oups ! Un demi-tour s’impose. Je jette un coup d’œil dans mon rétroviseur et je m’aperçois que la marée-chaussée m’a repéré. Ils sont sur un petit chemin de tracteur où d’habitude je ne vois personne.
Retour sur mes pas dans la limite réglementaire et je poursuis ma route plus que jamais attentif à mon plan. Mais voilà, alors que d’habitude je prends les chemins tracés entre les vignes, les chemins de tracteurs et les ancestrales voies vicinales, là je suis obligé de passer au travers des vignes, des champs et des haies. Je n’aime pas trop ça car je n’aime pas traverser les cultures. Respect des agriculteurs. Donc j’avance au travers de plein d’embûches, plein d’obstacles et plein de pièges à con.
Puis j’arrive sur une petite route. Plus loin sur ma droite j’aperçois le véhicule bleu des gendarmes arrêté proche d’une voiture blanche. Je traverse la route sous le regard des guerriers de la nuit qui du coup ne font plus attention à la voiture blanche.


Hum ! Me dis-je, je suis bon pour un contrôle.


Je vérifie ma position et je m’aperçois que je suis limite à 200 mètres près. Ça craint. Je m’engage rapidement dans les vignes, je longe des haies, je saute par-dessus des ruisseaux (hé oui, je saute à présent ! ras le bol du plat et des reliquats de l’opération).
Je poursuis à bonne allure. D’habitude je suis à moins de 9 minutes au kilomètre, là ça grimpe à 13, signe d’un terrain difficile. J’approche d’une petite route (une routignole quoi ! Comme on dit par ici.) qui se situe à environ 3,52 mètres en contrebas. La pente est abrupte. Le rebord est égayé par une haie de palétuviers tubéreux (cherche pas c’est un arbre local), de ronces, de lianes et de choses vertes qui montent du sol. Bref, à priori la nature ne veut pas que je passe par là. Mais, mais, mais, j’ai un plan à suivre et la maréchaussée aux trousses.
Alors je fonce, je m’agrippe à tout ce que je peux, mes semelles téfal (anti-dérapantes ?) peinent à l’extrême. Une branche sauvage et affamée me prélève un morceau de peau, les ronces attaquent mes bras, je glisse, roulé-boulé, rétablissement et poursuite de ma course effrénée. Sur un arbre deux volatiles de marque inconnue applaudissent.


C’est avec les muscles légèrement endoloris que je poursuis mon aération. Du sol rocailleux, du mou fraîchement labouré, du terreux, du pierreux, du tout-venant, du simili stabilisé et bientôt un nouvel obstacle. Un fossé d’un mètre vingt de profondeur sur 1,33 de large. De mon côté un peu d’herbes rases et en face de la terre bien tassée grise. Je prends mon élan pour sauter l’obstacle lorsqu’au dernier moment j’aperçois pile où doit arriver mon pied de réception un gigantesque serpent gris foncé. Il fait dans les 5 à 6 cm de diamètre et une longueur inconnue vu qu’il est plutôt en mode zig-zag. Un monstre de marque boa, anaconda ou piton ? Qu’en sais-je, je n’y connais rien en serpentologie appliquée. Heureusement le bougre m’a reconnu donc il prend peur et s’enfourne tête la première dans un trou qui passait opportunément par là.

Ouf ! Je l’ai échappé bel. Si je lui avais sauté dessus, en ce moment je serais en mode digestion dis-donc !
Du coup je longe le fossé m’éloignant largement des 1000 mètres autorisés jusqu’à un endroit plat où je puis traverser (ouhaip, bah là je préfère les gabelous !).
Enfin de l'autre côté je relance la machine et prout ! Il ne me reste plus que dix minutes sur mon temps imparti.
Je dois donc prendre la direction la plus directe pour me rendre directement à mon chez moi.
En chemin je croise moult personnes. Des en solo, des en couples, des en groupe de 4 à 5, un en vélocipède. Les solos sont en général avec des toutous-chiens, les autres, bah se sont des autres...
Lorsque je randonnais plus loin, je ne voyais jamais personne sinon à 500 mètres minimum.
Ah au fait ! Phénomène curieux, sur les morceaux de routes vicinales que j’ai été obligé de prendre, j’ai croisé des véhicules automobiles que par ici on appelle des voitures et qui portaient les numéros 75, 77 et 92. Bon, moi je dis ça, je dis rien.

Comme aujourd’hui c’est pâques je vous laisserai méditer sur le sens d’un agneau de 7 heures, d’un œuf ou d’un concombre masqué. En conséquence aujourd’hui il n’y aura pas d’épisode de

 

L’homme qui avait une bite qui pesait deux tonnes

 

Vous voulez découvrir la suite ? En savoir plus sur l’opération Fuck Saddam ? Connaître le nom de l’inventeur du chausse-pied ? Soyez au rendez-vous demain de bonne heure et de bonne humeur pour un nouvel épisode de L’HOMME QUI AVAIT UNE BITE QUI PESAIT DEUX TONNES.

 

Prenez soin de vous, prenez soin des autres et que la force soit avec vous.
NE SORTEZ PAS !
Dimanche 12 avril 2020

L’image contient peut-être : 2 personnes, ciel, herbe, montagne, plein air, nature et gros plan


18/04/2020
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