Sous-mariniers La Créole

The Confing Dead – Saison 1 – Episode 5 – Jusque-là tout va bien !

Là je ne rigole plus. Je m’aperçois en me levant et après avoir mis un petit coup de Bashung dans le live ‘Dimanches à l’Elysée’ sur ma platine… vinyle, je m’aperçois donc que je vais être en rupture de bière, de yahourt et de choco suisse ! Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! (Références exigées ?). Confinator va donc être obligé de sortir et il s’équipe sur la musique ‘Eye of the tiger’ de GRAY (Bill Conti Cover). Ecoutes avant de critiquer toi le lecteur dubitatif. Moi j’adore et en plus la chanteuse… Wahouf ! Aller, arrête de me faire perdre mon temps car avant de sortir Confinator doit procéder à quelques aménagements techniques pour le bien de sa santé mentale. Une marée d’un minimum de quinze jours ne s’improvise pas. Quand t’es en plongée, bah… tout se complique. Alors je récapépète ma checklist. Mon ordi : check, l’ordi de secours : check, connexion Internet : check, connexion de secours : check, Playstation : pas check !!!! Faut une mise à jour, 3 ans qu’elle n’a pas servi. Vais-je avoir un blâme ? Freebox : check, Prime et Netflix : check. DVD et Blue Ray : check, Mots croisés, mots fléchés, mots bidouillés… etc. : check. Bibliothèque, 527 bouquins : check. 33 tours : check. 45 tours : check, CD : check, MP3 : check. Bon, j’arrête là, ça me fatigue. Ne reste plus que l’essentiel à ce kit de survie, mettre le face time en fonction avec ma chérie. On teste, ça fonctionne. Yes ! Un grand bonheur.

Mais Confinator doit sortir. Il doit bien avouer que ses jambes flageolent légèrement à cette idée. Dehors c’est l’enfer qui l’attend. Tu ne sais pas à qui te fier. Tout bipède est reconnu comme un ennemi potentiel. Un covidé, un conniosé ou bien les deux peu importe ! Toi, tu ne veux attraper ni l’un ni l’autre et encore moins les deux en même temps.

Mais Confinator doit sortir. L’imprimante dégueule la feuille du jour. Celle pour faire les courses urgentes. Tiens ! Brusquement j’ai une course urgente à faire. Sans demander mon reste, je file aux toilettes… PQ : check ! hi, hi, hi !

Mais Confinator doit sortir. Inconsciemment il retarde le moment inéluctable où il devra mettre le pied dehors. Est-il vraiment prêt ? S’est-il assez entraîné à l’exploit qu’il doit accomplir au péril de sa vie ?

Mais Confinator doit sortir (c’est agaçant hein !). Il a pris conscience qu’il doit se rendre dans l’endroit le plus dangereux de la planète, le super U ! Tu lui autoriseras un léger stress, non ?

Mais… d’accord, d’accord lecteur agacé, je sors. Ah ce qu’il fait beau ! Je n’ai plus de mots pour te dire la tempête de ciel bleu, la chaleur du soleil et la température estivale. Fait beau quoi !

Je n’ai jamais vu ni entendu autant de vie dans mon village ! Certes je ne croise que deux joggeurs (un mâle et une femelle) et de loin (12,76 mètres). Mais il y a ces bruits de tondeuses, de marteaux, d’élagueuse, des cris d’enfants et même des han, han ! Pas mal de voitures aussi.

J’arrive là où je ne voudrais pas être mais qu’il faut que j’y sois (c’est tordu comme phrase, ne trouves-tu pas toi le lecteur impétueux ?). A l’extérieur une queue de 7 personnes espacées d’au moins 1,5 mètres. A la porte d’entrée un vigile vigilant vigile (ça s'interpelle hein lecteur interrogatif !). Des gens sortent. Mais bordel ! C’est quoi ce bordel ? Les chariots sont encore bourrés de PQ !!! Décidément c’est quoi ce fétichisme chiottard ? C’est à mon tour d’entrer. Je te racontes pas l’angoisse. Je flippe à mort. Je ne déconne pas… plus inquiet que mois en ce moment il n’y a que Jerry quand il est coincé par Tom dans un coin ! Je m’arrange à maintenir toujours au moins un mètre entre moi et les ennemis quitte à attendre, à m’arrêter, à faire un détour. J’arrive au rayon PQ, objet de ma plus grande curiosité. Il est au trois-quarts vide ! Je fonce au rayon mouchoirs en papier, il est au ¾ plein ! Brusquement je sombre dans la folie. Quelqu’un me dira-t-il un jour pourquoi le PQ ???

Je fais mes petites courses. Passage en caisse contrôlé, dérapage interdit. Distances marquées au sol. Nickel chrome. C’est mon tour, je garde un éloignement de bon aloi plus 5 cm de sécurité supplémentaires avec l’hôtesse mais je ne peux pas m’empêcher de la remercier d’être là, à faire son job dans de telles circonstances. Pour toute protection elle ne porte que des gants. Dans la journée elle doit bien voir passer au moins 50 clients conniosés ou covidés et malgré tout elle est là, souriante. Chapeau bas madame.

Je rentre. La mission approvisionnement des petits nounours à la guimauve accomplie. Le village est toujours aussi vivant mais cette fois-ci je ne croise qu’un chat.

Je rentre, mon sac est lourd alors que je n’ai pris ni pâtes, ni PQ !

Je rentre et je repense aux risques que je viens de prendre.

Je rentre et malgré tout, la vie me semble belle. Un sourire s’esquisse sur mon visage. Je suis vivant !

Je rentre… je me lave les mains… je range mes courses… je me relave les mains. Bises à ma chérie (sa photo !) et un bon Slade alive pour hurler ma joie de vivre !

Prenez soin de vous, prenez soin des autres et que la force soit avec vous.