Sous-mariniers La Créole

The confing dead – Saison 1 – Episode 4 – Jusque-là tout va bien ?

(Nouveau titre de : Phasse III, jour 4 et 2ème jour de ma nouvelle vie)

Hier vers 18h00 je suis pris de courbatures extrêmes. Des douleurs partout. Des jambes jusqu’au cou. Je sors du canapé, je marche de long en large et ça s’atténue légèrement. Mais ça dure… Le soir au milieu du film, je n’en peu plus et je vais me coucher. En pleine nuit à 01h30 je me réveille car la douleur est insoutenable. Je me bouscule entre envie de ne pas bouger et douceur de ma couette contre bobo partout. Avec courage, ouhaip car je suis très courageux comme garçon ! je me lève et vais prendre un doliprane. Retour sous les draps et Morphée se rappelle à moi.

Bigre, foutre, diantre et palsambleu c’est quoi ce bordel ? Aux aurores, je me lève, je me bouscule… et tu connais le reste si tu as lu l’épisode 1. Cette fois-ci je n’allume pas la radio. Direct je vais à ma platine CD et je mets Time out de The Dave Brubeck Quartet. L’effet est saisissant. Je me calme, je suis apaisé et bientôt les anges font le ménage dans mon petit corps. Je déjeune, en paix (Putain si t’as pas suivi depuis l’épisode 01 tu vas être largué !!!). Sur ma pendule je vois que c’est mercredi et mercredi c’est… Bah non, lecteur fatigué. Mercredi ce n’est pas ravioli, c’est rando ! Alors sur l’air de Eye Of The Tiger des Survivor, je m’équipe (Mets le disque lecteur facétieux. Tu verras c’est top !). Je serre la ceinture de mon ‘ben’, je zip mon blouson et je lasse mes groles de rando (diplôme de langue vintage obligatoire si tu veux comprendre !).

Je sors, niak, niak, niak. Tagada tsoin tsoin ! J’ai comme l’impression de transgresser et ça me fait des guili-guili partout. Bon, je te l’accorde, c’est excessif. J’ai ma pièce d’identité et le nouveau diplôme à la mode en poche. Tu sais, le truc comme quoi tu vas faire du sport ! Bon, je suis dehors en mode commando avec une tronche si tant méchante que si quelqu’un me voit à 100 mètres c’est lui qui change de trotinaoir (bordel ! je t’avais dit de relire les épisodes précédents !). Alors là je suis sputéfais (du verbe sputéfier). Il y a plein de voitures. Au moins 6. Ça, ce n’est pas normal dans ma mégalopole agathoise. En revanche aucun pédestrien. Enfin je croise un… Put*** comment on doit les appeler maintenant ? Si c’est un conniosé, si c’est un Covidé, si c’est les deux (les pires !) ou si c’est un type normal ? Bref j’en croise un. Je m’écarte largement car on ne sait jamais. Légèrement inquiet je poursuis mon bonhomme de chemin. J’arrive au supermarché, l’endroit le plus dangereux de la planète. J’hésite. Dois-je m’approcher un peu plus ? La route que j’ai choisie pour ce matin passe tout contre. N’écoutant que mon courage et les Charlots qui dans mes oreillettes chantent « Suce ma pine » j’y vais. Je compte 36 voitures sur le parking, signe que les conniosés sont manifestement dans la nature. Il me faut prendre aucun risque. Dès que cela est possible j’enquille dans les vignes. Le ciel est bleu, le soleil chante et le vent est aux abonnés absents.

Bien vite je me dessape (du calme mesdames, ce n’est pas du nu intégral !). J’ai décidé de faire entièrement le tour du village, un 360° quoi. J’avance à bonne allure. Seul au monde. Dans mes oreillettes j’entends j’ai envie de faire l’amour en plein jour… dans une chambre chauffée (A toi de trouver de qui c’est… lecteur critique !). ouhaip, j’aimerai bien faire l’amour. Bon, je continue mon chemin. L’heure n’est pas à la bagatelle mais à la vigilance car on ne sait jamais. Les vignes sont desséchées, les terres sont vierges, les oiseaux volent et les mouches pètent. Un monde post apocalyptique s’offre à moi

quand soudain… une vieille dame surgit en face de moi ! Horreur, malheur c’est la salsa du démon ! Que faire ? J’opte pour ma technique du pas de côté alors qu’elle ne se rend compte de rien. Est-elle infectée par la conniose, par le covid-19 ou pire par les deux ? Dans le doute je double mon pas de côté (Non mais tu te rends compte de ma réactivité toi le lecteur assoupi ? Tain !!! C’est une cascade Belmondienne que je viens de réaliser là ! Si t’as pas des références cinématographiques faut pas me lire…) Bref, j’échappe de près à la catastrophe. Je mets quelques kilowatts supplémentaires dans les mollets et je m’éloigne le plus rapidement possible du danger. La nature est déserte.

Les chemins succèdent aux chemins. Le soleil plombe. Ah, j’en voulais du dur, du corsé et bien je l’ai. Mes pas sur le sol sec et désertique se font plus pesant. La fatigue tente de me faire coucou ! Soudain un couple ! Je ne l’avais pas vue d’assez loin. Je montais une montée et eux aussi mais pas sur le même versant (ah bah si tu suis pô tu vas être largué toi le lecteur dilettante). Je vois leurs têtes apparaître sur la crête. Ça craint du boudin ce truc ! Mais une fois de plus, courageux comme un qui aurai un char d’assaut contre un qui aurai un opinel, j’avance. Erreur de parallaxe, les bipèdes en couple sont à 20 mètres dans mon 90 (pas de bol si t’y connais rien en navigation) et une nouvelle fois j’échappe au pire. Mais le pire est à venir et ça je ne le savais ni ! (Bon, une fois pour toute, j’écris comme je veux et basta !).

J’enquille les kilomètres et je transpire bien. Les chansons s’enchaînent dans mes oreillettes et je suis bien. Bientôt j’arrive en vue d’un cimetière.

Quelques croix dépassent du mur de clôture et c’est du plus bel effet. Je décide (oui mec, car moi je suis du genre à décider, na ! Arrête de m’interrompre à tout bout champs.) Donc j’en fais le tour. Soudain ! Horreur et pute en faction (normalement c’est putréfaction mais j’ai voulu mettre un peu de poésie dans ce moment délicat). Que vois-je ? L’arme ultime des Confing Dead. Un gamin ! Il est à peut près à 50 mètres de moi mais il ne m’a pas encore aperçu. C’est ma chance.

Le souffle court je me colle au mur du cimetière. Faut pas qu’il me voit. Les secondes passent au ralenti. Une heure et demie de marche sans problème et là c’est la cata. Je me rassure comme je peux. Le gamin ne véhicule potentiellement que le COVID-19 donc ça ne ferait qu’un virus sur deux. Puis, le monde s’écroule sur mes épaules. Le gamin est accompagné de son père ! La probabilité que les deux virus soient en face de moi est grande. Là, amicale lecteur (Bordel ! Réfléchis un peu. C’est un jeu de mot avec un film !) soutiens moi, aide-moi, aime-moi, ait pitié de moi ! Mon cerveau fonctionne à toute vibrure. J’analyse le terrain environnant, la force du vent (bah oui, pour les odeurs et le bruit !) et je me lance tel Chuck Norris dans Portés disparus. Rien ne m’arrêtera. J’occupe un léger surplomb d’un mètre. J’avance à la vitesse d’un cheval au galop au ralenti (faut pas déconner, je sors d’opération !) et hop je passe 20 mètres devant eux. Ah les gueux, les fourbes, les traîtres ! En pointe, bien caché par le surplomb ils avaient envoyé en première ligne leur arme fatale. Une gamine d’environ 3 ans sur son vélo Barbie ! Reusement (Bon d’accord, je te file un ‘Heu’ de secours !) j’arrive à éviter l’assaut et m’enfuis piteusement dans les vignes environnantes.

Ouf ! Une fois de plus je l’ai échappé bel. J’ai le palpitant en surdémultiplié. Les prochaines sorties il faudra que je sois plus méfiant, plus sur mes gardes. Allez, je continue. Le calme revient et tout à coup devant mois j’aperçois le virus de la conniose !

N’écoutant une fois de plus que mon courage je tente le tout pour le tout pour l’attraper pour le remettre aux chercheurs pour qu’ils fassent un antidote pour soigner les millions de pauvres gens atteint de cette maladie. Las, j’ai pu en prendre des photos mais je n’ai pas pu l’attraper dans d’assez bonnes conditions. Le risque était trop grand de le contracter. Deux heures et demie se sont écoulées, je transpire bien et j’ai réussi à échapper au pire.

Je rentre. Lavage des mains. Bise à ma chérie (sa photo !) et un bon Niagara ‘quand la ville dort’ pour me remonter le moral.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres et que la force soit avec vous.